Hier soir, j'ai assisté au spectacle: Excalibur, au stade de France. Genre Robert Hossen, du reste la voix du narrateur était la sienne.
Comme souvent le spectacle était anachronique car situé en plein moyen-âge, avec joutes et armures. (La légende d'Arthur se situe avant le moyen-âge et les armures n'existaient pas).
J'ai été surpris qu'à aucun moment il ne soit question du Graal !
La relation d'Arthur avec sa demi-soeur Morgane y est diabolisée. La version de Marion Zimmer Bradley la présente comme un rituel païen ( donc, un acte diabolique, selon certains lol).
Guenièvre y est présentée comme une farouche guerrière Picte. Je pensais qu'elle avait des origines pictes par sa mère, mais je ne l'imaginais pas en Xéna la guerrière !
On y raconte qu'au temps de Pendragon (le père d'Arthur) les hommes et le peuple des fées vivaient en parfaite harmonie et c'est aussi pour rétablir cela que Morgane veut accéder au trône. Ca, c'est un bon point !
Finalement c'est une version à peu près fidèle et simplifiée de la légende telle que retranscrite au Moyen-âge. (Il faudra quand-même que je lise la version de Chrétien de Troyes).
Dans le programme, il est écrit que la légende d'Arthur est adaptée suivant les époques mais qu'elle est ainsi transmise depuis plus de mille ans et ça aussi ça me plait bien; mais je crois que les mille ans sont sous estimés. Finalement c'est un intemporel, comme la Bible.
Ca rejoint un peu ce qu'avait dit Alexandre Astier (Arthur dans Kaamelot, M6): Que chaque adaptation de la légende fait partie de la légende, vient l'enrichir, même la version de Monty Python !
J'ai depuis quelques temps l'impression que cette histoire ne peut pas se placer dans notre chronologie humaine et c'est pour ça que quelle que soit l'époque à laquelle on la réécrit elle trouble et parle toujours autant, elle ne vieillit pas. C'est un peu comme Avallon qui ne peut pas être situé dans notre géographie.
Après la fin d'Arthur, un monde a basculé. Partir à sa recherche est une quête spirituelle. Et si c'était ça, le Graal ?
Bon, enfin, c'était un beau spectacle qui a eu l'avantage de m'inspirer. J'ai livré ici mes idées au fur et à mesure qu'elles venaient, sans réfléchir, c'est du brut de fonderie.
Puissent elles relancer ce sujet magnifique qu'est le Graal.
Gabriel